Nous voici donc arrivés aux enjeux qui se déroulent à notre époque en matière de développement web après avoir parcouru la longue histoire de l’informatique. J’aimerais vous entretenir aujourd’hui au sujet du futur du web 2.0 dont nous nous servons encore alors qu’il est né en 2003 : le web 3.0.
Comme nous l’ avons vu précédemment, le web, depuis sa création, a toujours été en constante évolution. Ses débuts, caractérisés par ce que nous appelons maintenant le Web 1.0, étaient centrés autour d’une communication à sens unique. À cette époque, les sites étaient principalement statiques, offrant des informations descendantes. Les internautes jouaient le rôle de simples consommateurs sans moyen direct d’interagir avec le contenu ou de contribuer à la discussion.
La transition vers le Web 2.0 a marqué un tournant majeur. Ce nouveau paradigme a transformé l’internet en une plateforme bidirectionnelle où les utilisateurs pouvaient non seulement consommer du contenu mais aussi le créer et interagir. Ce mouvement a vu l’émergence de plateformes collaboratives, de réseaux sociaux et de blogs, révolutionnant la façon dont les informations étaient partagées et consommées. Toutefois, ce modèle repose largement sur la centralisation des données, offrant aux entreprises une puissance sans précédent pour recueillir, analyser et vendre des informations sur les utilisateurs.
C’est dans ce contexte que le Web 3.0 est apparu, porteur d’une promesse de décentralisation et de réappropriation des données par les utilisateurs eux-mêmes. Si Tim Berners-Lee, l’inventeur du Web, avait autrefois évoqué le Web 3.0 comme un web sémantique, où les données pourraient être facilement partagées et réutilisées, la vision actuelle du Web 3.0 s’est grandement élargie pour englober des concepts tels que la décentralisation et l’autonomie.
Gavin Wood, informaticien britannique et co-fondateur d’Ethereum, a joué un rôle crucial dans la conceptualisation du Web 3.0. Grâce à son expertise dans la technologie de la blockchain, il a posé les bases d’un Internet où les données ne sont pas centralisées sur des serveurs appartenant à quelques entreprises puissantes, mais sont réparties sur l’ensemble du réseau. Cette décentralisation se traduit par une distribution des données à travers un réseau d’ordinateurs, chaque ordinateur agissant comme un nœud de ce réseau. Contrairement au modèle traditionnel où les informations sont stockées sur des serveurs centralisés, le Web 3.0 repose sur une architecture de peer-to-peer. Cette décentralisation vise non seulement à redonner le contrôle aux utilisateurs sur leurs propres données, mais aussi à rendre le web plus résistant à la censure et aux attaques.
Un autre avantage du Web 3.0 est l’absence de récolte systématique des données des utilisateurs à des fins publicitaires. Dans un monde de plus en plus conscient des problèmes liés à la vie privée, cette caractéristique est d’une importance capitale.
Le Web 3.0, avec sa vision décentralisée, s’annonce comme une réponse aux défis posés par le modèle actuel du Web 2.0. Tout en reconnaissant les avancées majeures apportées par le Web 2.0, il est essentiel d’adopter une approche plus éthique et centrée sur l’utilisateur pour l’avenir du web. Le Web 3.0, en embrassant la décentralisation et en mettant l’accent sur la souveraineté des données, s’efforce de réaliser cette vision. Seul le temps nous dira comment cette transformation influencera notre manière d’interagir avec l’Internet, mais une chose est certaine : une nouvelle ère du web est en train de naître.