Dans le cadre de notre voyage historique qui retrace l’histoire des technologies informatiques, nous voici donc arrivés enfin au XXIème siècle. Le début du troisième millénaire fut marqué par l’apparition du web 2.0 dont nous nous servons encore vingt ans plus tard.
Alors que l’internet du XXème siècle était dominé par des pages statiques, des sites corporatifs et des portails d’information, le début des années 2000 a vu l’émergence d’un nouveau paradigme. Ce phénomène, rapidement baptisé « Web 2.0 », marque une rupture avec le Web dit « 1.0 » où l’utilisateur était principalement un spectateur. Web 2.0, terme popularisé mais non inventé par Tim O’Reilly, met en avant l’importance des utilisateurs en tant que créateurs et contributeurs de contenu. Darcy DiNucci fut la première à en parler en 1999, bien que le concept soit resté discret jusqu’à ce que Tim O’Reilly, John Battelle et Dale Dougherty ne le portent à la connaissance du grand public en 2004.
Le Web 2.0 est fondamentalement différent de son prédécesseur. Dans ce nouvel environnement, le contenu est co-créé, partagé, remixé et diffusé par une communauté mondiale d’utilisateurs. Les blogs ont offert à chaque internaute une tribune, permettant de partager ses idées, ses connaissances ou simplement ses humeurs du jour. Wikipedia, le géant de l’encyclopédie en ligne, est un exemple parfait du pouvoir du Web 2.0, avec des millions d’articles rédigés par des bénévoles du monde entier. La vidéo a également trouvé sa place avec des plateformes telles que YouTube, transformant chaque utilisateur en potentiel réalisateur.
La montée des réseaux sociaux.
À mesure que le Web 2.0 gagnait en popularité, de nouvelles plateformes émergèrent, centrées sur la création de réseaux et de communautés. Facebook, MySpace, LinkedIn, pour n’en nommer que quelques-uns, ont permis aux gens de se connecter, de partager et de collaborer comme jamais auparavant. Ces sites ont non seulement révolutionné la manière dont nous interagissons en ligne mais ont également influencé la politique, le commerce et la culture globale.
Au-delà de la participation des utilisateurs, le Web 2.0 a également été marqué par des avancées technologiques majeures. L’adoption massive d’Ajax (Asynchronous JavaScript and XML) a permis de créer des expériences utilisateur plus fluides, similaires aux applications de bureau. Les API ouvertes ont favorisé l’intégration entre différents services, permettant, par exemple, à une application de cartographie d’intégrer des avis d’utilisateurs provenant d’un autre site.
Parallèlement à l’essor du Web 2.0, l’Internet mobile a commencé à prendre forme. Avec l’arrivée de smartphones toujours plus performants, tels que l’iPhone en 2007, naviguer sur le web est devenu une expérience courante en déplacement. Cette mobilité a renforcé l’importance du Web 2.0, permettant une interaction continue avec les contenus et les communautés sans contrainte de lieu.
Le Web 2.0 a été plus qu’une simple évolution technologique ; il s’agit d’une révolution culturelle et sociale. En transformant chaque utilisateur en créateur potentiel, il a démocratisé l’accès à l’information et a ouvert la voie à des innovations qui continuent de façonner notre monde digital.